AFRIQUE SUBSAHARIENNE : UNE REPRISE ÉCONOMIQUE SOUS LE SIGNE DE GRANDE INCERTITUDE

Projet de métro aérien à Accra au – source : africandailyvoice.com

Le Fonds monétaire internationale (FMI), dans ses Perspectives de l’économie mondiale d’avril 2019 estime que la reprise économique en subsaharienne se poursuit. La économique devrait passer de 3 % en 2018 à 3,5 % en 2018, puis se stabiliser a un peu moins de 4 % à moyen terme.

Perspectives économiques divergentes

Selon le FMI, les perspectives économiques de l’Afrique subsaharienne diffèrent d’un pays à l’autre. Cela témoigne de l’hétérogénéité des économies, qui est liée aux disparités en termes de niveau de développement, d’exposition aux chocs climatiques et de dépendance à l’égard des produits de base.

L’institution prévoit que près de la moitié des pays, principalement des pays pauvres en ressources naturelles, devraient enregistrer une croissance  de 5 % et plus en 2019, ce qui leur permettrait d’améliorer le niveau de vie de leur population.

Il s’agit notamment du Ghana (8,8 %), du (7,8 %), de l’Éthiopie (7,7 %), de la Côte d’Ivoire (7,5 %), du Sénégal (6,9 %), du (6,5 %), du Bénin (6,5 %), de l’ (6,3 %), du (6,0 %), de la Guinée (5,9 %) et du (5,8 %).

Par contre, la croissance devrait demeurer anémique à court terme dans les pays riches en ressources naturelles, dont le Nigéria, l’Afrique du Sud et l’. Les perspectives de croissance pour les exportateurs de produits de base pâtissent de la prévision de mollesse des cours de ces derniers.

En Afrique du Sud, la croissance devrait passer de 1,2 % en 2019 à 1,5 % en 2020 et se stabiliser à 1,8 % à moyen terme alors que les obstacles structurels continuent de pénaliser l’investissement et la productivité, et que les prix des métaux à l’exportation devraient demeurer faibles.

Au Nigéria, la croissance devrait s’accélérer légèrement passant de 1,9 % en 2018 à 2,1 % en 2019 et à 2,5 % en 2020.

En Angola, l’économie devrait sortir de la zone de contraction en 2019 avec une progression du PIB réel de 0,4 %, avant de s’accélérer à 2,9 % en 2020.

Par ailleurs, le FMI anticipe un léger fléchissement de l’inflation en Afrique subsaharienne en 2019 et en 2020. La hausse des prix à la consommation devrait s’établir à 8,1 % en 291 et à 7,4 % en 2020 en raison de la baisse des cours des cours mondiaux des produits énergétiques.

 

Des risques multiples

Selon le FMI, plusieurs pays de l’Afrique subsaharienne sont confrontés à des problématiques multiples qui nuisent à la croissance et à la lutte contre la pauvreté.

Parmi les risques externes, le FMI mentionne principalement l’essoufflement de l’expansion économique chez les principaux partenaires commerciaux (la Chine et la zone euro), les tensions commerciales qui demeurent fortes, les conditions financières  mondiales volatiles et la faiblesse des cours des produits de base.

Sur le plan intérieur, les principaux risques à la croissance sont les chocs climatiques qui nuisent à la production agricole, les vulnérabilités liées au surendettement et les conflits qui aggravent les inégalités.